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Qui sommes-nous ? Ce que nous cherchons, ce que nous aimons...

Couple de la région Franche-Comté, petite trentaine, nous nous définissons comme des libertins, non seulement parce que nous fréquentons les clubs libertins et soirées entre couples, mais parce que nous voulons nous affranchir des règles puritaines. Nous aimons l'érotisme, les jeux, les histoires coquines...

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mardi 23 juin 2009

Au Cap


Récit par IL


Il faisait extrêmement chaud ce jour là, sur la petite bande de la plage naturiste où se groupaient couples libertins et voyeurs, les uns dans l'espoir de faire quelque rencontre intéressante, les autres dans l'attente d'une scène croustillante. On approchait de la fin d'après-midi et de la fermeture du poste de secours situé juste au-dessus.

Nous alternions baignade et farniente, nos regards se promenant sur les couples les plus proches de nos serviettes. L'atmosphère était lourde, comme dans certains clubs où les couples semblent feindre de ne pas bien savoir pourquoi ils sont là.

Pourtant, les "spectacles" se faisaient de plus en plus nombreux, repérables à l'amas d'hommes convergeant vers les théâtres des scènes érotiques qui s'y déroulaient. Nous décidions de profiter nous aussi du prochain spectacle. Un sifflet retentit, signe que quelque chose se tramait à proximité. Le temps de se rendre sur place, et déjà tous les voyeurs rebroussaient chemin : premières vacances au Cap-d'Agde, nous n'étions pas bien fait des us et coutumes, sans doute les protagonistes du "show" s'étaient-ils ravisés devant l'afflux des "singes", comme les appelait une amie, ces hommes qui se masturbent, l'air de rien, à la vue de tous.

Un peu dépités, direction nos serviettes, quand mon regard croisa celui, infiniment souriant, d'une jolie rouquine. La peau pâle, aux cheveux de feu, à mille lieux de l'étrange retenue de rigueur sur cette partie de la plage, elle ne cachait pas une certaine attirance pour ce jeune couple qui s'amusait des jeux érotiques qui s'y déroulaient : nous.

ELLE repéra aussi la jeune femme, n'ignorant pas qu'elle me plairait à coup sûr, moi qui adore la rousseur des femmes, celle-ci étant particulièrement belle, aucun doute n'était possible.

Retour aux serviettes, donc. Et pourquoi ne pas aller nous installer à portée de vue de la belle ? Parfois, dans un contexte libertin, les décisions a priori les plus évidentes ne sont pas les plus simples à prendre. On s'installe donc à quelques mètres de la belle, qui se tourne vers nous, toujours un large sourire aux lèvres, tout comme son compagnon. Et oui, il y a (presque) toujours un compagnon, j'avais presque oublié ce détail. Là, pas de problème, je vois rapidement qu'il plaira à ELLE.

Comme paralysés, nous continuons à nous échanger des sourires, qui pour aussi explicites qu'ils soient, ne semblent pas débloquer la situation. Toujours aussi pleine d'initiative, ELLE se lève après m'avoir murmuré "on se rapproche". Je ne me fais pas prier. Et puis, je vois le visage de cette belle anglaise (je la crois anglaise) s'obscurcir tout à coup. Elle croit que nous partons. Nous déposons nos serviettes (et nous au dessus) juste à côté du couple. Plus près, impossible, on ne peut être plus clairs sur nos intentions.

E. (c'est le prénom de la belle allemande, nous le saurons par la suite) ne perd pas une minute, toujours à sa frayeur de nous avoir cru sur le départ l'instant auparavant. Sa peau est douce, parsemée de tâches de rousseur. Je remarque sa grande minceur, ses petits seins aux tétons d'un rose que seules les rousses arborent, pointent entre mes doigts, nos bouches se mêlent, tout comme celles de F. et O. (le compagnon), et bientôt celles des filles. E. saisit ma queue, déjà tendue comme un arc : depuis que nous pratiquons le libertinage, rarement, jamais je crois, une situation ne m'aura autant excité. Mes mains se promènent sur tout le corps de E., reviennent sur celui de mon amour, que je sens folle d'excitation sous les baisers conjugués de ses trois partenaires.

La chaleur est pesante, la proximité des quatre corps accentuent celle, si présente, du soleil, quand, tout à coup, la lumière faiblit brusquement. Nous levons la tête pour voir un mur, une palissade de voyeurs, beaucoup d'hommes, quelques femmes, qui contemplent le spectacle que nous donnons sans même y avoir pensé. Ils sont souriants, tous ces voyeurs, on entendrait presque quelques cris d'encouragement face à la stupeur qui nous a pris tous les quatre en constatant que nous étions devenus les personnages d'un peep-show au soleil. Jamais je n'ai vu autant de queues en érection, encore moins tendues vers moi, vers nous.

E. plongea la tête dans le sable. Elle n'avait pas plus envisagé que nous que notre rencontre provoquerait tant d'émoi ! Rapidement, les voyeurs comprirent qu'il n'y avait plus rien à attendre de ces allumeurs que nous étions devenus et repartirent vers des spectacles plus assumés. Quelques mots échangés, ne serait-ce que pour connaître nos prénoms, nos nationalités, et rendez-vous fut pris pour le soir même, au Tantra, pour un moment qui fut sublime.

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